Réglementations • 23.09.2020
Emissions directes et indirectes de gaz à effet de serre : les différencier pour mieux les réduire
La commission européenne a annoncé mi septembre sa volonté d’abaisser les émissions de gaz à effet de serre de 55% d’ici 2020 contre les 40% initialement prévus. Cet objectif ambitieux ferait l’objet d’un amendement de la loi climat qui devra être ensuite approuvé par le parlement Européen et les Etats membres. Pour mieux comprendre les leviers d’action, il nous faut d’abord différencier les émissions directes des émissions indirectes, classées dans 3 catégories appelées « scopes ».
Les émissions directes – scope 1
L’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) définit les émissions directes comme provenant des installations fixes ou mobiles situées à l’intérieur du périmètre organisationnel, c’est-à-dire émissions provenant des sources détenues ou contrôlées par l’organisme comme par exemple : combustion des sources fixes et mobiles, procédés industriels hors combustion, émissions des ruminants, biogaz des centres d’enfouissements techniques, fuites de fluides frigorigènes, biomasses… En d’autres mots, il s’agit par exemple des émissions liées à l’utilisation du pétrole dans le process de fabrication d’un produit ou celles produites par les gaz d’échappements de la flotte de camions d’une l’entreprise.
Les émissions indirectes – scope 2
Il s’agit des émissions associées à la production d’électricité, de chaleur ou de vapeur importée pour les activités de l’organisation. La fabrication d’un produit nécessitera par exemple une consommation d’énergie de la part des usines. Cette énergie non produite par l’usine a tout de même émis des gaz à effet de serre et est donc classée dans le scope 2.
Les autres émissions indirectes – scope 3
Ce sont les émissions non comptabilisées dans le scope 2 mais liées à la chaîne de valeur complète. Elles ne sont pas liées directement à la fabrication d’un produit mais plutôt à son cycle de vie complet. L’extraction de matériau servant à la fabrication de matières premières, le transport de marchandises amont ou aval ou bien le recyclage d’un produit font partie du scope 3.
Réduire les émissions globales liées à la réfrigération passe donc par la réduction de ces deux types d’émissions. Les émissions directes liées aux fuites de fluide frigorigène, et les émissions indirectes liées aux consommations énergétiques de l’installation.
Une surveillance constante des installations permettra d’atteindre ces objectifs :
- Grâce aux données en temps réel permettant de gagner en réactivité dès qu’une fuite se déclare
- Grâce à une charge en fluide frigorigène adéquate permettant d’éviter des surconsommations inutiles
- A l’aide d’alertes et conseils dédiés à l’optimisation énergétique des installations
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